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Offre immobilière : tout ce qu'il faut savoir
Actualité
Mis à jour le 09/07/2019 3 min

Rétractation de l’offre immobilière : point sur la situation

Sommaire

Le marché de l’immobilier a connu une légère baisse au premier trimestre 2019. Les ventes se contractent tandis que les prix se stabilisent. Toutefois, il existe de fortes disparités d’évolution entre métropoles.

Une diminution importante de l’offre immobilière

L’offre immobilière s’est largement contractée durant le premier semestre de 2019.

Le secteur a connu une chute importante du nombre de mise en vente qui s’est accompagnée d’une diminution du nombre de permis de construire délivrés par les communes.

En effet, l’approche de l’échéance des élections municipales de 2020 a tendance à quelque peu geler les accords de permis de construire.

Les municipalités craignent d’apporter leur soutien à des projets d’envergure en autorisant la construction de projets controversés qui pourraient directement impacter leur notoriété auprès des électeurs.

Cet état de fait a une incidence directe sur le nombre de projets proposés par les promoteurs et par conséquent sur l’offre de logements à venir.

Nous constatons ainsi dès le premier semestre 2019 une très forte diminution des projets neufs.

À cela s’ajoute la fluctuation des taux d’emprunts qui, après des années de taux très faibles, diminuent encore pour atteindre un niveau historiquement bas.

Ces taux records devraient en toute logique encourager l’investissement des ménages. Pourtant, ce n’est pas le cas et la tendance est davantage à la stabilisation du marché.

La stabilisation des prix en conséquence

Loin d’alimenter une quelconque inquiétude, le volume de vente global a seulement retrouvé son point de stabilisation, après une décennie d’incertitude.

Il se situe même légèrement au-dessus de son niveau de 2007, ce qui témoigne de la bonne santé du marché immobilier français. Mais la stabilisation des prix est une observation générale et ses évolutions touchent les biens de façons très différentes.

Selon les études, on observe ainsi un recul des prix du neuf d’environ 1,5%, d’autant plus marqué pour les maisons.

À l’inverse, l’ancien se stabilise, jusqu’à connaître une très légère augmentation 0,6% (aucune augmentation pour les appartements et 1,5% pour les maisons).

Fortes disparités entre les métropoles

Si le marché national semble se stabiliser pour ce premier semestre, voire amorcer une très légère baisse dans certains départements, les grandes métropoles ne cessent d'accroître leur attractivité et les écarts se creusent.

Ainsi, les villes de Rennes, Nantes et Montpellier connaissent une croissance forte initiée il y a plusieurs années.

Avec une augmentation de 11,3% en seulement un an, Rennes affiche une rare croissance à deux chiffres signe de la vigueur de son marché.

Alors que les arrondissements prisés de Paris frôlaient les 10 000 euros le m² avec une augmentation de 6% l’année dernière, ce premier semestre contraste nettement avec les prévisions : seulement 0,6% de plus, soit un très fort ralentissement.

Bordeaux rencontre exactement la même situation que Paris avec une croissance qui ralentit fortement, passant de plus de 10% à moins de 5%.


    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.